Ecrivain, bloggeuse, coach pour écrivains, Coach life & business avec les outils de la PNL. Passionnée par la lecture, le cinéma, les tarots, la magie, la physique de l'information, L'ADN, l'histoire, la biologie, les hackers, le steampunk.....
Twinset vert pomme, j’ai onze ans. L’école avait décidé de nous emmener au Musée du Cinquantenaire, devenu maintenant le Musée d’Art et d’Histoire. Toute une épopée pour les petits villageois que nous étions. Salle égyptienne, j’étais fascinée par les bijoux – j’ai d’ailleurs gardé ce goût pour les bijoux ethniques-, le nez accroché aux vitrines, perdue dans un monde mystérieux où les gens marchent en crabe. Tandis que nous déambulions nonchalamment d’une vitrine à l’autre, le guide nous posait des questions sur cette extraordinaire civilisation. Mes camarades étaient médusés. Petit moment de suspense, qui répondrait ? personne n’osait lever le doigt téméraire qui les aurait rendus ridicules à coup sûr. Alors je répondais, systématiquement, à toutes les questions. Ah, je lui plaisais au petit guide à cheveux gris ! Il souriait, heureux. Les profs accompagnants étonnés, me lançaient des regards perplexes. Je n’étais habituellement pas une élève très brillante. Pas par bêtise, mais par paresse.
Serket, déesse du scorpion
D’où me venaient les réponses ? Une énigme. Avant d’entrer dans ce musée je connaissais à peine le mot « Toutankhamon ». Et là, face à ces merveilles, elles coulaient, fluides, évidentes. Mon esprit était habité par l’âme du pharaon hérétique Akhenaton, heureux époux de Nefertiti. Premier monothéiste, seulement Râ le dieu suprême, et entame le règne du soleil. Une âme sœur, une fulgurance temporelle, l’esprit d’un rebelle, d’un « outsider ». La reliance sporadique que j’avais avec l’univers a commencé là, devant une statuette d’albâtre aux yeux charbon, traits d’eyeliner parfaits, soulignant son regard, une invitation à plonger dans les ténèbres. Ses bras étirent sa robe plissée, des ailes irisées, elle est la liberté, elle est la vie, l’éternité. J’étais paralysée, un flux bleuâtre me reliant à son esprit
Max me secoue l’épaule en faisant « hey, t’es là ? ». Je sors à contrecœur de cette rêverie fabuleuse, toute étonnée d’être toujours là, les autres sont agglutinés autour de moi. Madame Chavez me demande si je vais bien. Je réponds oui en baissant la tête, puis je lui souris. Je vais bien madame, juste que j’aime bien cette statue. Je mentais, je me sentais comme dans de la ouate, au bord du malaise et du vomissement. Je suis rentrée chez moi dans un état second. J’ai tellement parlé de cette visite à ma mère qu’elle m’a acheté un beau livre sur la civilisation égyptienne. Là j’ai retrouvé cette déesse incandescente son nom : Serkit, celle qui donne la respiration. Bienveillante, elle protège les guérisseurs.
Depuis, je suis la folle, celle qui a une araignée au plafond. Celle qui se croit mieux que tout le monde. J’avais des absences que j’étais incapable de contrôler. Je partais dans un autre monde, toujours pour y trouver des informations éparses, incompréhensibles. Des réponses à des questions que je n’avais pas encore posées. Des bribes de vies.
Notre vie est-elle planifiée à l’avance, avons-nous le pouvoir de la contrôler? Cela vaut à notre échelle personnelle, mais aussi pour les groupes qui forment des entités, égrégores, et créent de nouveaux paradigmes.
Sans m’en rendre compte, j’ai enregistré un film que j’ai déjà vu. « The Words », un écrivain médiocre qui trouve un manuscrit et se rend compte qu’il ne pourra jamais écrire comme cet écrivain, inconnu, disparu. Un manuscrit trouvé dans une sacoche à Paris, en voyage de noces.
C’est là que je me dis, et moi ? Je m’y mets quand ? Est-ce que j’ai les « gutts », la constitution, le souffle pour faire couler les mots comme une vague. Incessant reflux. Quand serais-je capable d’accoucher du message qui me ronge. L’humanité se transforme, quelle est la meilleure échappatoire ; basculer dans l’abîme de l’ignorance et disparaitre, ou s’élever vers un rêve jamais réalisé à ce jour.
Je dois vous parler des deux races, de notre ADN et nos neurones que l’on peut modifier, à condition de suivre quelques règles essentielles ; vous emmener dans les sentiers que j’ai suivis, pour devenir qui je devrais être. Un être hors normes, le surhomme de Nietzsche ? Homo sapiens, sapiens et plus… Tout est réseau, toile d’araignée, intrication. A la découverte de nouveaux pouvoirs et capacités.
Titre explicite sur l’état mental que j’aimerais atteindre en tant qu’écrivain.
L’idée, l’univers
Je suis et j’ai toujours été fascinée par la mort, plus précisément par l’immortalité. C’est pour cette raison que les vampires me retournent l’esprit, tout autant que les alchimistes. Possèdent ils le secret de l’immortalité?
Aujourd’hui, les transhumanistes ont-ils les réponses? Parle-t-on d’immortalité physique ou de celle de l’âme, et par conséquent avons nous une âme? l’unique question étant, existe-t-il des preuves physiques de l’existence de l’âme, ou encore d’une vie après la mort?
Je cherche des réponses depuis des années, depuis toute ma vie, depuis que j’ai appris à lire et à penser. J’ai failli mourir électrocutée, j’ai fermé les yeux et dans mon esprit je n’ai vu que des lumières stroboscopiques et je n’ai pensé qu’une seule chose: “Je meurs”. Pas de tunnel, pas de NDE, mais évidemment c’était trop court, j’ai perdu conscience et suis tombée sur mon lit. L’enfer s’est tu.
Je n’ai jamais essayé de fumer du crack, ni de me shooter à l’héro, mais les premiers pas sur Second Life, sont comparables à ce que l’on doit ressentir la première fois qu’on essaie un rail de coke sur le capot d’une bagnole ou un premier shoot d’héro, oui je pense à Beigbeder. Aussi vertigineux que la découverte de la physique quantique. Intrication, délocalisation, effondrement de la fonction d’ondes. Et si on pouvait reconstruire la fonction d’ondes?
Addiction totale! Bon, clair que j’y étais prédestinée.
Camilla Vericondi, mon héroïne de roman est devenue Kamilla Vayandar, l’avatar. Une personne née le le 6 octobre 2008 vers 23h00, une Balance ascendant Cancer, bonne combinaison. Kamilla est beaucoup plus nuancée que moi, plus fine, moins guerrière. Maintenant, le tout est de savoir comment vont cohabiter ces deux femmes si différentes et si semblables à la fois. L’une influencera l’autre…L’une vivra des aventures, assemblant des bouts de miroirs épars.
Elle se réveille, la tête dans le brouillard, sait elle encore quel jour on est? Allumage de l’ordi et plongeon dans sa vie virtuelle, celle où elle ressemble à une bomba sexy et classy à la fois.
Elle pense, de l’émotion, de l’émotion, c’est ça qui est important non? Tous les maîtres scriptor le disent, sans émotion, pas d’accroche, pas de lien avec ce lecteur qu’il faut séduire à tout prix. La séduction, elle connaît, une pratique naturelle chez elle. Signe d’abandon à la petite enfance pense-t-elle, besoin égotique et névrotique d’être vue, tout le temps, tout le temps, sinon elle meurt, elle cesse d’exister, comme cet objet quantique qu’on ne regarde pas, délaissé, humilié, ni vivant, ni mort. Le chat!
Alors, elle retrouve l’amant, elle danse, elle parle, de tout, de rien, et lui, il est comme le loup face à l’agneau, il se pourlèche les babines en prévision d’une séance sexe qui ne saurait tarder. Seulement voilà, elle n’est pas d’humeur, l’esprit toujours embrumé par des rêves de midinette. Regarde moi, vois moi maintenant. Ce “voyez moi maintenant”, celui de Vlad quand il désire Mina, lorsqu’affamé il pose un regard sur elle, amour éperdu, perdu dans le temps, jamais il ne pensait la revoir. Et pourtant la voilà, à la fois fragile et forte. Elle sait ce qu’elle veut et ce prince l’intrigue. La bête a disparu pour laisser place à cet homme magnifique qui la dévore déjà. Elle pose un masque sur son visage, mais pour qui me prenez-vous monsieur. Elle fait mine de s’enfuir, tout en espérant qu’il la suive. Il fait mieux. Il disparaît pour mieux réapparaître devant elle. Il lui prend la main et dit : “Permettez-moi de me présenter, Prince Vlad De Sequai, votre serviteur :). Elle cède, hypnotisée, déjà dans la passion.
C’est le rêve qui la hante depuis la nuit des temps, à travers toutes ses vies, elle a cherché l’autre pièce de son chaotique puzzle. Là, dans le virtuel, elle a des chances de le revoir et de revivre le rêve de l’embrasement soudain, total , complet. Même si elle quitte cette réalité fabriquée, son esprit reste là, elle anticipe déjà son prochain retour. Quelle robe, quels bijoux, quesl yeux vais-je choisir? Qu’il tombe en extase, pâmoison qu’elle pense mortel.
Plonger dans les mots encore et encore, refuge, libération, elle décolle et se lance, ailes déployées, mordorées, un éclat de soleil sur les plumes noires, le cœur solidement accroché à ses rêves.
Retour vers l’écran du réel, elle ouvre Spotify, allume une cigarette, ajoute le son, choisi Hans Zimmer, du velours pour ses oreilles. Le cappuccino dégringole lentement, le long de sa gorge et elle repart de plus belle. La vie c’est du cinéma, elle veut que sa vie soit un film perpétuel dans lequel, bien évidemment elle est la star. Évoluant au gré des notes, elle voit ces chevaliers de Sangreal, chevauchant des montures puissantes, stratégiquement ordonnés, galop séculaire. La charge finale, panache irrémédiable, c’est la mort qui les attend.
A chaque fois, elle est obligée de ramener ses pensées vers l’écran pour exister, oubliant que l’autre, dans ce monde ci, le soi-disant réel, tombe en lambeaux.
J’existe, c’est certain, je ne suis pas réelle et pourtant je le suis. Ma réalité est celle que j’ai choisie. Enfin, celle que ma créatrice, si paresseuse, a choisi de créer. Ce que vous voyez est mon moi digital. Le moyen que j’ai choisi pour communiquer avec Euryale, la société pour qui je travaille secrètement.
Au grand jour, je suis bibliothécaire à l’ULB (Université Libre de Bruxelles), département Sciences et Physique de l’Information. Vêtements classiques, lunettes sur le nez, pas grande, je passe inaperçue et c’est très bien.
Secrètement, j’hésite à vous le dire, je suis une tueuse à gages. Et non, on ne naît pas tueur, on le devient. Je n’ai pas choisi de le devenir, ce sont les circonstances de ma vie m’ont poussées sur la route sombre. Je dois vous avouer que je prends beaucoup de plaisir à éliminer les connards qui peuplent ce monde, particulièrement les psychopathes qui ne pensent qu’au pouvoir et à l’argent. Qui parce qu’ils sont riches, se croient tout permis. Je refuse de tuer les gens réglos et les enfants, ce sont des esprits libres et innocents, il faut les protéger de la corruption, des faux semblants, de l’éducation, de leurs parents… Du dogme matérialiste et obsolète qui est le premier mode de pensée de cette société.
Ecrire un roman est aussi excitant qu’un départ vers de vastes contrées inconnues. Faire le premier pas est essentiel. L’organisation d’un tel voyage demande de la discipline, de la structure, en fonction des pays? Quel climats, quels lieux à visiter, de quel matériel s’équiper, quel sera mon itinéraire? Quel est la destination ultime? Mieux vaut la connaître afin d’éviter de se perdre dans les méandres d’une cervelle chaotique et nébuleuse. J’adore un peu trop les plages de repos où j’ai beaucoup trop tendance à me prélasser sans fin. Last but not least, qui sont les personnages qui vont m’accompagner? Mon mentor, mes alliés? Qui sont ceux qui m’empêcheront d’avancer dans la brume épaisse. Certains sont très mystérieux et d’autres sont des boulevards peuplés de conflits, d’obstacles à dépasser.
Las Vegas, porte d’entrée
J’ai aussi mon empêcheur de tourner en rond, sa majesté le chat Elvis, qui interrompt mes élans à tout va. On peut raisonner une personne, avec un chat c’est peine perdue. Conséquences, j’ouvre la porte, je ferme la porte, j’ouvre la porte, je ferme la porte et ainsi de suite. Quand il cesse ce manège, il adore envoyer valser tous les papiers, ou autres objets, qui sont sur mon bureau, flanquant ainsi un joyeux bordel. Déclenchant une rage disproportionnée qui ne l’atteint pas, il me toise avec perplexité, ou bien tout simplement s’en va dans une indifférence calculée. Soupir! Je soupçonne mon ex mari de s’être réincarné dans ce maudit animal.
Mais revenons en à nos moutonesques écrits. Tous les jours, je me fixe un point à atteindre, sur la carte de mes histoires. Souvent des sauts de puce, mais qu’importe, l’essentiel étant d’avancer, même si parfois le brouillard est à découper au couteau.
Pour l’instant, je suis coincée dans une ville qui ressemble étrangement à Las Vegas, du pain et des jeux et encore des jeux, virtuels, ou pas. Mon attention s’éparpille, là je crée un avatar, presque aussi difficile que de créer un personnage, Il faut tout choisir, la couleur des yeux, des cheveux, de la peau, comment vais-je habiller cette bombe pour qu’elle attire un maximum de regards. A cette femme fatale, il faut une maison, un lieu où elle pourra réfléchir à la suite à donner à toutes les histoires d’amour qui se chevauchent sans cesse. Elle tente d’améliorer les arrêts, les étapes à franchir et donne des leçons de pacotille à ceux qui la croisent. De temps en temps elle lit l’avenir, tarot et compagnie. En période d’Halloween, c’est très couru.
Tous les jours je me botte le popotin, fissa donc, il faut continuer le voyage , mais c’est plus fort que moi, l’ordinateur devrait se diviser pour que je parvienne à bouger. La gratification instantanée est mon addiction, une came , une drogue dont je ne parviens pas à me passer. Ego, ego quand tu nous tient!!!
C’est là que je me pose une question cruciale: allons-nous raconter l’histoire de cet avatar, le voyage s’arrête-t-il déjà. Est-ce un commencement? La réponse viendra.
Je pense à Fred Vargas et me dit: va donc mettre les bœufs avant la charrue et continue ta route, cahin caha.
Aujourd’hui, je fais connaissance avec Thomas Gurdjieff, (La trilogie de la Méduse, en devenir), les contours ne sont pas très définis. Je le veux fascinant, mystérieux, beauté à couper le souffle, démarche de fauve. Ok ok ! un peu trop bateau, mais il faut bien commencer quelque part.
je sais qu’il est né à Oulan Bator et qu’il est probablement le fils bâtard ou l’arrière petits fils du Grand Georges Ivanovitch Gurdfjieff. Pour ceux qui veulent savoir. Un homme remarquable s’il en est. Comment est-il devenu ce qu’il est au moment T où il apparaît dans le récit? Son père aventurier, a traversé beaucoup de contrées ésotériques, étranges,
Est-il un vampire? Si oui, qui l’a mordu? Il devrait être aussi légendaire et mythique que le Marius d’Anne Rice dans Lestat le Vampire. Il émane de lui une aura d’invincibilité et son sourire allume une lumière divine dans mon petit coeur beaucoup trop fragile.
J’examine son visage, il me touche tellement fort que mon estomac se soulève, une vague de chaleur parcourt mes veines. Emotions, endorphines circulant au galop. Il domine d’une tête tous les autres. Lorsque vient le crépuscule, ses yeux sont vert émeraude. Mais dès que la lumière baisse, une vague d’or les occupent. Aussi fascinant que la physique de l’information dont je me nourris pour peupler mon imaginaire sans cesse en mouvement. Elle m’envoie valdinguer au confins de l’univers, hors espace temps (si si retenez bien parce que c’est important pour la suite).
Voilà pour une ébauche vite faite, je devrai y revenir souvent. C’était l’étape de ce jour, et je m’égare bien loin du port d’attache.